Bombardement de Bounti : la CNDH demande « une enquête indépendante »

Bombardement de Bounti : la CNDH demande « une enquête indépendante »

Les événements survenus dimanche dernier dans le village de Bounti au centre du pays suscitent de nombreuses réactions. La commission nationale des droits de l’Homme CNDH demande « l’ouverture d’enquêtes crédibles et transparentes » sur ce bombardement. Pendant ce temps, le M5-RFP, le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques dénonce dans un communiqué le silence des autorités maliennes sur ces frappes.

Toujours pas de réaction officielle des autorités maliennes sur cette frappe aérienne menée sur la localité de Bounti, dimanche dernier. Un silence dénoncé d’ailleurs par le M5-RFP mouvement du 5 juin, rassemblement des forces patriotiques. Le M5 demande au gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire. La Commission Nationale des Droits de l’Homme CNDH, recommande, quant à elle « l’ouverture d’enquêtes crédibles, indépendantes, impartiales et diligentes en vue d’identifier les auteurs et complices de ses violations ».

Quatre (04) jours après les évenements, les versions divergent sur la frappe aérienne effectuée sur Bounti. La jeunesse Tabital Pulaku est formelle : plusieurs civils ont été tués par ce bombardement. Mais pour l’état-major français des armées, ce sont des dizaines de jihadistes qui ont été tués par ces frappes menées par des avions de chasse.

Dans un communiqué publié ce mercredi 06 janvier, Médecins sans frontières (MSF) a signalé la prise en charge, de huit (08) blessés dans son centre de santé de Douentza. Selon l’ONG « ces blessés venus de Bounti et Kikara souffrent tous de blessures par balles, mais aussi de lésions dues à des explosions, brûlures et éclats de métal ».

Pendant ce temps, les habitants de Farabougou dans la région de Ségou sont toujours assiégés par les présumés jihadistes. De sources locales, au-delà de la ville, toute la commune de Dogofry serait toujours assiégée par des assaillants. Elles ajoutent que puisque les négociations ont échoué, l’armée doit faire un ratissage dans la zone.

Écoutons un habitant de Farabougou :

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