Frappe aérienne à Bounti: l’armée française affirme avoir tué des dizaines de jihadistes
Image d'illustration

Frappe aérienne à Bounti: l’armée française affirme avoir tué des dizaines de jihadistes

L’armée française a affirmé ce mardi 05 janvier 2021 avoir mené une frappe aérienne dans le centre du Mali tuant plusieurs dizaines de jihadistes. Cette annonce intervient, presque 48 heures après le bombardement de la localité de Bounti, cercle de Douentza par un hélicoptère non identifié selon les habitants.

Selon l’État major français des armées c’est suite à une opération de renseignement de plusieurs jours que cette frappe a été menée près du village de Bounti dans le cercle de Douentza. Plusieurs dizaines de jihadistes ont été neutralisés, indique l’armée française. Celle-ci dément avoir tué des civils qui participaient à un mariage comme l’ont indiqué des sources locales dans le village.
Selon l’Etat major français aucun hélicoptère n’est intervenu. Mais la frappe a plutôt été menée par une patrouille d’avions de chasse; précise-t-il. Des sources locales ont indiqué ce lundi que 18 civils avaient trouvé la mort dans ce bombardement mené selon elles par un hélicoptère non identifié. Elles ont indiqué que plusieurs autres ont été blessées et évacuées pour des soins à Douentza.
Le maire de Gandamia, commune dont relève la localité de Bounti, a assuré que la vie a repris dans le village. Les habitants vaquaient à leurs occupations. Et aucun déplacement de la population n’a été signalé. Aucune réaction des autorités sur cet événement. Mais la direction de l’information et des relations publiques de l’armée, DIRPA a indiqué que des investigations sont en cours pour savoir ce qui s’est passé.
« Les opérations de cette nature risquent de remettre en cause la confiance qui existe entre les populations et les forces de défense et de sécurité », estiment certains observateurs. Selon eux, les autorités maliennes doivent impérativement élucider ces frappes aériennes en situant les responsabilités. Ils rappellent que la sécurisation du centre du pays demeure toujours un défi très important.
Ornella Moderan, chef de programme sahel à l’Institut d’études de sécurité(ISS) de Bamako.

Télécharger