Transition au Mali: des partis et regroupements politiques décident de boycotter le CNT
Le Président et le vice-Président de la Transition

Transition au Mali: des partis et regroupements politiques décident de boycotter le CNT

Plusieurs formations et regroupements politiques ainsi que des organisations syndicales affirment ne pas se reconnaître dans le Conseil national de transition. Alors que la clé de répartition et les modalités de désignation des membres du CNT ont été publiées ce mardi 10 novembre 2020. Ces partis politiques et centrales syndicales renoncent à leur participation à l’organe législatif de la Transition. Ils s’insurgent contre le manque de concertation qui devait être un préalable à la mise en place de ce Conseil.

C’est la confédération syndicale des travailleurs du Mali qui a donné le ton. Réunie ce mercredi 11 novembre 2020, la CSTM a annoncé qu’elle renonce au quota attribué aux organisations syndicales au sein du CNT. La centrale syndicale dénonce sa «non concertation» au préalable pour la composition de l’organe législatif de la Transition. Même reproche du coté du M5 RFP, le mouvement de contestation contre le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita. En conférence de presse ce mercredi, le comité stratégique du Mouvement du 5 juin a décidé de ne pas participer au CNT. Ses responsables dénoncent « une militarisation des institutions et une négligence envers les partis et mouvements politiques ». Autre regroupement politique à bouder le CNT, c’est la Coalition des forces patriotiques COFOP. Elle dénonce également « l’absence de concertation et une tentative de confiscation du rôle des politiques ». « Une entrave à la démocratie, et un danger pour l’avenir du pays », alertent les responsables de la COFOP. Le parti YELEMA ou le changement, de l’ancien Premier ministre Moussa Mara dit prendre acte de la clé de répartition et les modalités de désignation des membres du CNT. Le parti précise qu’il a décidé à l’issue d’une réunion extraordinaire de ne pas postuler pour des sièges du Conseil de transition. Selon ses responsables, le parti peut « jouer sa partition dans la réussite de la Transition sans pour autant être dans ses organes ».
Après ces nombreux désistements comment la mise en place du CNT va-t-elle se faire maintenant? Les autorités de la transition vont-elles revenir sur les décrets sur la répartition et la désignation des membres du Conseil ? Des questions qui restent, pour le moment, sans réponse