Patronat du Mali : le bras de fer pourrait « aggraver la crise économique », alertent des économistes
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Patronat du Mali : le bras de fer pourrait « aggraver la crise économique », alertent des économistes

Au conseil national du patronat du Mali, l’affaire opposant Mamadou Sinsy Coulibaly à Diadié dit Amadou Sankaré n’est toujours pas tranchée. Le verdict du tribunal de la commune 4 qui était attendu aujourd’hui n’est finalement pas tombé. Toutefois les juges ont annulé l’ordonnance gracieuse accordée à Diadié dit Amadou Sankaré. Ce dernier pourrait faire appel devant la cour d’appel. Déjà, des observateurs affirment que ce bicéphalisme pourra avoir des conséquences sur l’économie du pays.

Le 9 octobre dernier, le président du tribunal de la commune IV a accordé une « ordonnance gracieuse » au bureau dirigé par Diadié dit Amadou Sankaré. Cette décision de justice a permis à ce dernier de prendre le contrôle du siège du CNPM. Le 13 octobre, le bureau de Mamadou Sinsy Coulibaly a déposé des « recours en contestation et rétractation ». Selon les avocats des deux parties, le verdict de ce vendredi porte sur ces recours. Ils précisent que chacun des deux camps a apporté ses observations. Ainsi, disent-ils, le tribunal dispose des éléments nécessaires pour se prononcer sur cette affaire.

Selon des juristes, dans de pareils circonstances, la juridiction a deux possibilités. Elle peut juger recevable «les recours en contestation et rétractation», et par conséquent, procéder à la levée de «l’ordonnance gracieuse» de Diadié dit Amadou Sankaré. Ou encore, elle peut rejeter lesdits recours. Dans ce cas, elle ouvrira la voie à un appel devant la Cour d’appel de Bamako.

Face à cette situation, de nombreux observateurs estiment que cette division des opérateurs économiques maliens risque d’aggraver la crise économique dans le pays. Des économistes soulignent que ce bras de fer entre le président sortant Mamadou Sinsy Coulibaly et celui nouvellement proclamé Diadié dit Amadou Sankaré pourrait avoir des conséquences énormes sur les investissements privés et le recrutement dans les entreprises privées qui relèvent du patronat.

Ibrahim Mariko, économiste au Centre d’étude Stratégique (Séné) :

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