Yoro et Gangafani : une quarantaine de morts dans deux attaques simultanées

Yoro et Gangafani : une quarantaine de morts dans deux attaques simultanées

La région de Mopti frappée une fois de plus par le cycle de violence. Deux attaques survenues ce lundi contre des villages du cercle de Koro ont provoqué la mort de 41 personnes, selon plusieurs sources jointes sur place. Des élus de la localité confirment ces chiffres et interpellent l’Etat. Les attaques ont été menées, selon eux, par « une centaine d’hommes armés non identifiés sur des motos ». Ces incidents se sont déroulés dans les villages de Gangafani 2 et de Yoro situés à moins de 200 kilomètres de Koro.

Le premier village a été attaqué aux environs de 17 heures ce lundi. Il s’agit de Gangafani 2. Selon les habitants de cette localité, les assaillants ont d’abord procédé à des tirs de sommation, avant de procéder à l’arrestation des jeunes du groupe d’auto-défense du village. Dix sept d’entre eux ont été tués sur place, nous rapporte un élu communal, joint par notre rédaction.
Contrairement aux attaques précédentes, les assaillants n’ont provoqué aucun dégât matériel dans ce village. Selon les autorités communales, les militaires ont été informés de la présence des hommes armés non identifiés. « Mais aucune disposition militaire particulière n’ait été prise », regrettent les autorités communales.
Selon elles, les assaillants n’ayant affronté aucune résistance ont continué sur le village de Yoro chef-lieu de la commune. Dans ce village, au moins 20 personnes ont été tuées, nous explique le député élu à Koro, Issa Togo. D’autres sources rapportent que 24 personnes ont été tuées. Les victimes sont majoritairement des jeunes, précisent des témoins contactés par notre rédaction. Un détachement de l’armée a été dépêché ce mardi matin sur les lieux. Quelques heures après son arrivée ce détachement s’apprêtait à regagner sa base malgré l’insistance des populations victimes, regrette un élu communal.
Plusieurs habitants de ces villages ont actuellement abandonné leurs domiciles pour se réfugier au Burkina voisin, nous expliquent plusieurs sources locales.
Au même moment des rumeurs créent la psychose à Badiangara. Elles font état de possibles attaques contre des communautés dans le cercle de Bandiagara. Des habitants ont abandonné la ville. Le préfet de la localité, Sirima Kanouté, appelle les populations au calme et à rester sur place. Selon lui, l’État malien sera à leur côté pour assurer leur protection.
Sirima Kanouté, préfet du cercle de Bandiagara :

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