De retour au pays : des migrants racontent « l’enfer libyen »
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De retour au pays : des migrants racontent « l’enfer libyen »

124 Maliens, dont 5 mineurs, qui étaient en détention en Libye sont de retour au pays. Arrivés vendredi dernier, leur retour a été organisé par le gouvernement malien avec l’appui de l’Organisation Internationale pour la Migration, OIM. « Affaiblis, désabusés, traumatisés », ils doivent regagner dans les prochains jours leurs localités respectives. A Bamako, certains racontent « le cauchemar de la route de l’immigration ».

Ces migrants maliens ont été récences il y a une semaine par le Consulat du Mali à Tripoli. Tous des hommes, parmi eux 5 mineurs qui ont été pris en charge immédiatement par les médecins de la Protection civile.
C’est la première vague de rapatriement de Maliens organisé par le Mali depuis l’éclatement de l’affaire dite des migrants vendus en Libye.
Un reportage de la chaîne de télévision CNN a montré il y a quelques jours des migrants de l’Afrique subsaharienne vendus en Libye. Les images sur l’existence d’un marché aux esclaves ont provoqué la colère et l’indignation sur le continent. Une série de manifestation a été organisée à travers le monde.
Arrivés donc à Bamako, les 124 migrants maliens rapatriés ont été pris en charge aux premiers soins. Ils seront « aidés » à retourner dans leurs localités respectives, sans garantie d’un accompagnement psycho-social.
Lieutenant Mahamadou Telly, chargé de rapatriement à la protection civile de Bamako :

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La tristesse se lit sur le visage de ces migrants rapatriés. Par an, ils sont des centaines de migrants à vouloir traverser la Méditerranée à la recherche d’un « mieux être ». Le mois dernier, des dizaines d’entre eux ont été expulsés par l’Algérie. D’autres ont été jetés dans le désert, selon l’ONG Amnesty international.
C’est donc désabusés que ces migrants rentrent au pays. Ils témoignent avoir été « battus, torturés, rackettés et humiliés » par des passeurs libyens. A Bamako, ils racontent le « cauchemar de la route de l’immigration ».
Aliou Barry, qui était en Libye depuis 7 mois, raconte son calvaire :

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