Civils tués à Mondoro : des associations dénoncent le silence des autorités
Image d'illustration (archives)

Civils tués à Mondoro : des associations dénoncent le silence des autorités

Dix neuf civils ont été tués à Tiguila dans la Commune de Mondoro, (région de Mopti), cette semaine, dans le centre du pays. Selon des habitants de la localité, c’est après avoir porté secours à un convoi de l’armée malienne qui a sauté sur mine qu’ils ont été abattus par des hommes armés non identifiés. Ces tueries sont signalées alors que la mission onusienne au Mali a rendu les conclusions de son enquête sur le massacre d’Ogossagou dans la même région.

Selon des sources locales, des hommes armés non identifiés ont intercepté 13 personnes venues porter secours à un convoi de l’armée qui a sauté sur une mine mercredi dernier 1er mai 2019. Sur les 13 personnes, 12 ont été froidement abattus. Vingt-quatre heures plus tard, dans le même secteur, six autres civils sont tués, toujours par des assaillants.
Ces tueries ont créé de l’émoi au sein de la population. Celle-ci souhaite un renforcement de la sécurité sur place. Aucun communiqué officiel du gouvernement depuis ces violences. Une situation que certains ressortissants de la région disent ne pas comprendre.
Les actes de violences ne faiblissent pas dans le centre du Mali, notamment la région de Mopti. Les civils sont particulièrement ciblés par les hommes armés. Les assassinats de Tiguila interviennent alors que la division des Droits de l’Homme de la mission de l’ONU au Mali a rendu son rapport sur le massacre d’Ogossagou cette semaine. Selon la Minusma, cette tuerie a été menée par des chasseurs « dozo » habillés en tenue militaire. Le rapport indique que l’attaque du village d’Ogossagou, qui a fait plus de 160 morts, a été « planifiée, organisée et coordonnée ».

Le Collectif des associations de jeunes du pays dogon dénonce le mutisme et l‘inaction de l’État face aux attaques répétées cette semaine dans la zone. Pour le Président de ce collectif, « on ne peut pas passer sous silence de tels massacres ».
Selon Adama Diongo, président du Collectif des associations des jeunes du pays dogon (CAJPD) :

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