CSA  toujours dans l’attente des autorités intérimaires
Forum de Kidal fin mars

CSA toujours dans l’attente des autorités intérimaires

La réunion du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation a commencé hier à Bamako. Les travaux de cette première journée se sont déroulés dans une atmosphère tendue . Les discussions ont bloqué sur la question de la mise en place des autorités intérimaires et l’opérationnalisation du MOC. Les travaux ont repris aujourd’hui. A ce stade difficile de dire si les blocages ont pu être levés.

A l’ouverture hier de la réunion , les acteurs se sont montrés peu bavards devant les médias. Pour cette deuxième journée, à ce stade il n’y a pas eu d’avancée dans les discussions. Jusque là le blocage se situe au niveau de la mise en place des autorités intérimaires et de celle du MOC le mécanisme opérationnel conjoint.

Pendant deux jours, les parties signataires vont débattre de toutes ces questions. Objectif: impulser une nouvelle dynamique dans la mise en œuvre de l’accord.

La réunion se tient dans une atmosphère tendue. Le forum de Kidal organisé par la CMA et qui a été boudé par la Plateforme le gouvernement, les manifestations hostiles aux forces internationales contribuent à ce climat pesant . Pour autant les participants attendent beaucoup de cette réunion . Une conférence de presse entre la Minusma et les groupes armés est prévue cet après-midi. Celle ci permettra de mesurer les progrès ou pas des travaux de la rencontre du comité de suivi de l’accord.

Pour les groupes armés «il faut éviter de mettre la charrue devant les bœufs». Selon eux, la période intérimaire est l’étape qui devrait suivre la signature de l’accord. Ils estiment qu’il est hors de question d’aller à une autre étape avant l’installation des autorités intérimaires.

Almou Ag Mohamed porte parole de la CMA, a été joint par Sékou Gadjigo:

 »Aujourd’hui le plus grand blocage se situe au niveau de la mise en place des autorités intérimaires et au niveau de l’opérationnalisation du MOC, le mécanisme opérationnel conjoint. Pour nous aujourd’hui la période intérimaire constitue le premier pas dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord. Parce que vous voyez la période intérimaire doit suivre juste après la signature de l’accord. Si juste aujourd’hui cette question n’est pas traitée et qu’on veut sauter à d’autre questions. Ça voudra dire qu’on veut mettre la charrue avant les bœufs. Donc cette question doit être traitée et maintenant et tout de suite sinon ce n’est pas la peine de traiter les autres questions. Mais malgré cela nous avons travaillé sur le mécanisme opérationnel conjoint. Nous avons trouvé un arrangement. Les groupes armés CMA et Plate-forme ont déjà fourni la liste des hommes qui doivent constituer ces unités mixtes. Le gouvernement doit en fournir, les FAMAS doivent en fournir. Maintenant le blocage à ce niveau c’est au niveau du traitement qui sera réservé à ces hommes. »

Sur place à Kidal, la tension ne faiblit toujours pas. Une vingtaine de femmes ont dressé des tentes sur la piste d’atterrissage de l’aéroport perturbant le trafic aérien. Le blocage de l’aéroport est néfaste pour la ville et ses habitants selon la population.