L’ancien Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga, a été placé sous mandat de dépôt par la chambre correctionnelle de la cour suprême ce mardi 19 août. Il est accusé d’« atteinte aux biens publics ». L’ex-PM conteste et se dit serein
« L’homme politique doit s’attendre à tout y compris la prison et à la mort », a déclaré Dr. Choguel Kokalla Maïga dans un communiqué publié sur sa page facebook. Après une semaine de garde à vue au pôle économique et financier, l’ancien chef du gouvernement de la transition a été présenté ce mardi à la cour suprême. Après quelques heures d’iterrogatoire, la chambre correctionnelle de cette cour a décidé de le placer sous mandat de dépôt. Plusieurs de ces anciens collaborateurs à la Primature, dont son ex directeur de cabinet sont aussi poursuivis dans cette affaire. Mais eux n’ont pas encore été écroué.
Ancien allié des autorités militaires, Choguel Kokalla Maïga, figure de proue du mouvement de contestation contre le régime d’IBrahim Boubacar Kéita est accusé d’avoir détourné des fonds lorsqu’il était Premier ministre. L’affaire a commencé après que le bureau du vérificateur général a relevé dans un rapport récent des irrégularités dans sa gestion à la Primature.
Des léçons à tirer
Dr. Choguel Kokalla Maïga a été limogé de la Primature en novemmbre 2024, après y avoir passé 3 années. Si l’homme avait observé un certain silence depuis son départ de la station primatoriale, il avait, depuis un moment, commencé à élever la voix contre la gestion du pays.
Pour Alexis Kalambry, directeur de publication du Journal « Mali tribune », il est normal que des responsables soient interpellés pour qu’ils répondent de leur gestion. Cela pourrait servir de léçons aux autres dit-il.
