Insécurité : les civils pris pour cible
Une vue d'ensemble de la ville de Kayes durant les heures de pointe, le 31 juillet 2025 📷 Studio Tamani

Insécurité : les civils pris pour cible

Alors que le maire de Dogofry a été assassiné ce week-end par des hommes armés, le village de Douabougou, dans le cercle de Mourdiah, s’est vidé de ses habitants. Dans le même temps, le couvre-feu a, de nouveau, été prorogé pour un mois à Kayes.

Le maire de la commune de Dogofry, Modibo Kimbiri, a été tué samedi dernier vers 16 heures par des individus non identifiés entre Dogofry et Diabaly, dans la région de Ségou. L’élu local est tombé dans une embuscade alors qu’il revenait de son champ. Cet assassinat intervient quelques semaines après l’attaque de Farabougou, qui a contraint des habitants de la localité à se réfugier à Dogofry.

Toujours dans la même journée du samedi, les populations du village de Douabougou, situé à 7 kilomètres de Mourdiah, ont été obligés de quitter leur localité. Selon un habitant, un homme a été tué pour avoir osé demander s’il pouvait quitter la localité le lendemain. En tirant sur lui, sa belle-mère s’est interposée et a également été blessée. Il ajoute que cette situation a terrorisé les populations.

Couvre-feu reconduit à Kayes

À l’ouest du pays, les autorités régionales de Kayes ont reconduit d’un mois, le couvre-feu en vigueur depuis juillet dernier. Elle est désormais en vigueur de minuit à 5 heures du matin.

Des individus ont fait une incursion dans le village de Wafourma, situé à 5 kilomètres du Burkina Faso dans la commune de Boura, cercle de Yorosso, jeudi dernier 28 août, selon des sources locales.

Elles indiquent que les assaillants portaient des tenues des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) burkinabés et ont tué 5 personnes. Un tradithérapeute et son fils, un autre homme et deux femmes.

Les personnes tuées seraient accusées de collaborer avec les djihadistes. Les populations demandent plus de sécurité dans la commune de Boura frontalière avec le Burkina faso.