La commission santé du Conseil national de transition déplore de graves manquements et des dysfonctionnements dans certains hôpitaux du Mali. La commission invite l’État à mettre fin à ce désordre.

Ce constat a été dressé par la commission, suite à des investigations et des séances d’écoute qu’elle a organisées. Selon son président Aboubacar Sidiki Fomba, ces enquêtes ont révélé que «plus de 600 structures de santé privées sont hors normes, et ne doivent même pas exécuter la prestation »,

Et M. Fomba d’ajouter « des agents ont été pris la main dans le sac. Ils ont abandonné les structures de l’État et travaillé dans les cliniques en violation des textes en vigueur, même en violation des textes de la fonction publique ».

Le président de la commission parle également de détournement de malades, souvent dénoncés par les malades eux-mêmes.

« J’ai été même témoin d’un détournement d’un enfant qui avait une hydrocéphalie. Et lorsqu’on a découvert, les principaux acteurs ont été obligés de ramener l’enfant à la structure. Des examens qui sont faisables dans nos structures, on oblige les patients à le faire ailleurs».

Face à la situation, le président de la commission santé, développement social et de la solidarité du Conseil national de transition demande une application stricte de la loi hospitalière.

Chercher à comprendre avant de s’y prononcer

L’Ordre des médecins fustige ces accusations gratuites contre le personnel sanitaire. Son président Alkadri Diarra déplore le fait que les gens se prononcent sur des questions sans avoir la compétence nécessaire « Le praticien est dans son rôle de transférer un patient vers une clinique privée si le plateau technique de l’hôpital public ne le permet pas ».

Pour le Pr. Diarra, les références sont motivées par des raisons précises «Très souvent vous trouvez des patients qui nécessitent des examens qui ne sont même pas disponibles à l’hôpital public. Alors qu’est-ce qu’on fait», s’interroge Pr. Diarra qui assure qu’à chaque fois que l’Ordre des médecins est saisi sur ses questions, il mène des enquêtes. « Et ces enquêtes le plus souvent, montrent que le praticien est dans son rôle »

Le président de l’ Ordre des médecins demande aux uns et aux autres d’approcher les professionnels pour comprendre les actes qu’ils posent.