Alors que la rentrée scolaire est prévue pour le 1ᵉʳ octobre, plusieurs syndicats d’enseignants menacent d’observer une grève de 72 h les 8, 9 et 10 octobre 2025. Ils réclament la réintégration immédiate des enseignants licenciés par l’Enseignement catholique dans la fonction publique ou dans la fonction publique des collectivités.
Le syndicats expliquent que le préavis de grève était le seul moyen qui leur restait pour se faire entendre par les autorités.« Ce que le syndicat voulait faire, c’est voir ces interlocuteurs-là, discuter avec eux sur des voies et moyens de sortie de crise. Mais si toutes les portes restent fermées, pour se faire entendre, le syndicat dépose le préavis de grève», affirme Luc Sangaré, chargé de formation à la fédération de l’éducation nationale, l’un des syndicats grévistes.
Dans ce préavis de grève, les syndicats grévistes demandent le redéploiement des enseignants licenciés au niveau de l’enseignement catholique au sein des services publics de l’État, leur donner d’autres statuts particuliers.« Même s’ils ne sont pas fonctionnaires des collectivités de l’État, c’est des enseignants qui sont pris en charge à 80 % par l’État », dit Luc Sangaré.
Les parents d’élèves inquiets !
Ce préavis de 72 heures reconductibles à 120 heures inquiète la fédération nationale des associations des parents d’élèves du Mali.« On n’a pas encore ouvert les classes. Si une grève se profile à l’horizon, vraiment, les parents ont le droit de s’inquiéter », se lamente Amadou Sékou Famanta de la fédération nationale des associations des parents d’élèves du Mali.« Ces enseignants licenciés, est-ce qu’ils étaient au compte de la fonction publique des collectivités ou bien de la fonction publique de l’État ? Si tel est le cas, l’État doit les redéployer dans les différents établissements publics. Si tel n’est pas le cas, essayons de trouver une solution, dialoguer, se comprendre, au lieu de profiler une grève, c’est compromettre toute une année »,poursuit Amadou Sékou Famanta.
La Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Mali invite les deux parties à la table de négociation afin de trouver une issue favorable.
Tentative de boycott à Kayes
Le bureau régional du collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 de Kayes menace aussi de boycotter la rentrée scolaire prochaine. Les responsables du collectif protestent contre la suspension des salaires de certains camarades, pour défaut d’enrôlement. Selon le collectif, les enseignants concernés ont bel et bien été enrôlés.
