Depuis quelques jours, Bamako et plusieurs localités du pays font face à une pénurie de carburant. Cette situation constitue un « manque à gagner » pour le pays, d’après des économistes.
Dans la capitale malienne et même à l’intérieur du Mali, on trouve des files interminables devant des rares stations-service qui vendent de l’essence. Des consommateurs commencent à faire la queue dès l’aube, allant à des heures tardives le soir. D’autres s’apitoient sur leur sort. Les uns et les autres craignent l’impact de ce manque de carburant sur l’économie nationale. Une inquiétude partagée par des économistes.
« Déjà une journée sans carburant dans un pays dont l’économie est basée majoritairement sur le fonctionnement des services, on contracte déjà la production du pays, à plus forte raison si on s’inscrit dans le moins terme ou dans le long terme en constatant toujours que le problème demeure irrésolu », soutient Pr Madou Cissé, enseignant à la faculté des sciences économiques et de gestion de Bamako.
Une menace pour des recettes fiscales
Le transport, les activités professionnelles et le commerce et l’approvisionnement du marché, tout tourne globalement autour du carburant. « En s’attaquant à l’offre de carburant, c’est la colonne vertébrale de l’économie qui est atteinte », selon Pr.Cissé. « Cette activité va contracter significativement la production des biens et services dans le pays et, par ricochet, elle va contracter aussi les recettes fiscales. Ça, c’est une certitude », renchérit l’analyste.
Les autorités de leur côté rassurent. Après l’arrivée d’un convoi de près de 300 camions-citernes, mardi dernier (7 octobre 2025) dans la capitale, d’autres convois sont attendus.
