À Tombouctou, la tradition du crépissage a une nouvelle fois fédéré, dès l’aube du dimanche 23 novembre, toutes les communautés. Maçons, notables, femmes et jeunes se sont retrouvés dès 7h pour restaurer et protéger la mosquée historique de Sankoré, perpétuant un héritage séculaire soigneusement transmis de génération en génération.

Comme chaque année, les préparatifs commencent plusieurs jours à l’avance. La mobilisation est largement portée par la corporation des maçons, notamment les familles Hamane Hou et Koba Hou.
« Le programme de ce jour, c’est comme d’habitude le crépissage du côté sud et nord. Sur la toiture, il y a beaucoup de banco. Pour préserver les rôniers, nous avons un peu cassé la toiture », explique Almoudou Bagna, membre de la corporation.

Les femmes, moteur discret mais essentiel

Les femmes de Tombouctou occupent une place centrale dans cette tradition. Pour cette édition encore, elles ont été nombreuses à participer.
« Nous soutenons les hommes en leur apportant de l’eau et le courage nécessaire », confie Maïmouna Cissé.

Elles encouragent les maçons par des chants, des applaudissements et des danses. « Que Dieu nous accorde longue vie pour assister à d’autres cérémonies », ajoute-t-elle.

La mosquée de Sankoré, joyau du patrimoine architectural de Tombouctou, bénéficie pleinement de ces travaux. Le crépissage renforce ses murs et la protège des intempéries, assurant la préservation de ce site emblématique inscrit au patrimoine mondial.