Biennale et enregistrement à l’état civil : Tombouctou fait d’une pierre deux coups
Ouverture de la biennale artistique et culturelle 2025 à Tombouctou. Crédit photo : Studio Tamani

Biennale et enregistrement à l’état civil : Tombouctou fait d’une pierre deux coups

Dans la région de Tombouctou, le taux d’enregistrement à l’état civil reste faible à cause de plusieurs facteurs comme les traditions et l’insécurité. En marge de la biennale artistique et culturelle Tombouctou 2025, des actions de sensibilisation sont menées pour informer les populations sur l’importance de l’état civil et les conséquences liées à l’absence de documents administratifs.

La problématique de l’état civil concerne particulièrement les femmes à Tombouctou. Pour la présidente de la CAFO Mme Gassamba Niamoye Alidji, l’absence de documents complique l’accès à l’éducation, aux soins et à l’emploi, notamment pour les jeunes.

« Vous savez qu’il y a des femmes qui donnent naissance dans les périphéries, qui ne vont pas à la maternité, à plus forte raison de s’asseoir devant une sage-femme, un préfet ou une matrone pour les aider à faire la déclaration. Ça c’est le premier souci d’abord », explique la présidente de la CAFO. Avant de poursuivre « Le deuxième, c’est beaucoup de jeunes qui cherchent à avoir des pièces d’identité, des permis, qui cherchent même à être inscrits ou bien chercher du travail, mais malheureusement il n’y a pas d’acte de naissance »

A Tombouctou, le taux d’enregistrement des naissances est de 41.6, pendant qu’au plan national ce taux est de 89.5. Les autorités régionales assurent travailler à améliorer la situation. Elles affirment que des initiatives sont déjà engagées pour augmenter le taux d’enregistrement des actes d’état civil dans la région. «nous avons jugé nécessaire, compte-tenu de la biennale qui engrange beaucoup de mouvement de la population, de faire des activités de sensibilisation pour relever ce taux d’enregistrement de naissance », explique Oumar Tounkara, directeur national adjoint de l’état civil.

« Le baptême, oui, mais la déclaration de naissance d’abord ». C’est autour de ce message que cette rencontre a réuni société civile et autorités régionales.