Examens de fin d’année : les réseaux sociaux, nouveaux moyens de fraude
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Examens de fin d’année : les réseaux sociaux, nouveaux moyens de fraude

Les examens de fin d’année s’approchent. Celui du diplôme d’études fondamentales DEF débute lundi 29 juillet. Et comme chaque année, la population s’inquiète des cas de fraudes durant les épreuves.

Qu’est-ce qui poussent les candidats vers cette tendance ? Comment procèdent-ils ? Des dispositions sont-elles prises pour dissoudre ce fléau ? Des parents d’élèves et autorités scolaires se rejettent la responsabilité.

A l’approche des examens de fin d’année, si certains élèves révisent leurs leçons, d’autres se préparent pour bien frauder. Selon ces élèves de l’école fondamentale Jean Richard à Medina Coura, en commune II du district de Bamako, cette pratique est de plus en plus courante, surtout sur les réseaux sociaux.

« Ils rentrent avec des téléphones et des feuilles, il y en a qui les mettent sous leurs vêtements, il y en a aussi qui les prennent sur les réseaux sociaux ou sur leurs téléphones », explique une jeune fille de l’établissement. Selon un autre élève, cette fraude se passe sur tous les réseaux sociaux. « WhatsApp, Facebook, Twitter, Messenger, Youtube et Google, ce sont là les réseaux qu’ils utilisent pour des sujets sur Histoire-Géographie, l’Education Civique et Morale, Biologie et tant d’autres », explique-t-il.

En plus des réseaux sociaux, ces filles dénoncent aussi la complicité des élèves avec certains surveillants. « Il y a même certains élèves qui s’associent à des professeurs qui les donnent des sujets et ensuite ils les payent en retour », confie l’une d’entre-elles.

Pourtant, il est interdit d’aider les candidats dans les salles d’examens où les laisser rentrer avec des téléphones, selon le directeur de l’école fondamentale Jean Richard de Medina Coura.

Pour Yacouba Toumagnon, aucun candidat ne doit rentrer avec son téléphone et s’il le fait, il doit être sanctionné par le surveillant. Toutefois, il reconnaît que certains enseignants sont souvent négligeant. « Ils doivent être tenaces et bien fouiller les élèves avant de les laisser rentrer », souligne-t-il.

Selon les autorités scolaires, pour mettre un frein à la fraude, il faudrait songer à couper Internet durant les examens. Mohamed Maïga, Directeur national du Centre d’examens et concours, explique que « c’est ce qui se fait dans beaucoup de pays lors des examens ». Selon lui, cela va permettre d’avoir des examens corrects.

En attendant des remèdes contre la fraude, des parents d’élèves et les autorités scolaires se rejettent la responsabilité des cas de tricherie durant les épreuves.

Les candidats au DEF 2019 sont au nombre de 235. 410 pour plus de 1.800 centres d’examen. Ces chiffres sont donnés par la direction nationale des centres d’examens et de concours. Selon son responsable, tout est fin prêt pour le bon déroulement des épreuves.

Mohamed Maiga est le directeur national des centres d’examen :

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