Gestion de la transition : les Maliens divisés entre civil et militaire
Une vue du CICB lors des travaux de validation des termes de réference au CICB de Bamako. 05.09.20

Gestion de la transition : les Maliens divisés entre civil et militaire

Les concertations nationales sur la gestion de la transition débuteront demain jeudi 10 septembre à Bamako. Elles sont prévues sur trois jours. Ces assises interviennent après les travaux de validation des termes de référence la semaine dernière sur l’ensemble territoire. Les rencontres qui s’ouvrent demain permettront de « convenir des grands axes de lafeuille de route de la transition, de définir l’architecture et les organes, et l’élaboration de la charte de la transition ». Mais les débats promettent d’être houleux sur qui doit diriger la transition. Entre un civil ou un militaire, les Maliens restent diviser.

A la mi-journée aucun programme officiel n’était encore disponible sur le déroulement de ces concertations nationales. Sur des affichettes qui circulent en ville, on peut lire : « les travaux commenceront le jeudi à 8h30 au Centre International de Bamako sous la présidence du Président du Comité national pour le salut du peuple, Assimi Goïta ».

Selon le porte-parole du CNSP, les échanges des concertations nationales se feront du 10 au 12 septembre avec les délégués venus des régions, du district de Bamako, et ceux de la diaspora.

En l’absence d’un programme officiel, précisant le déroulement des travaux, plusieurs participants restent évasifs sur les thématiques à aborder pendant ces trois jours. Mais selon des sources proches de l’organisation, les travaux de demain devraient s’ouvrir par l’adresse de bienvenue du maire de la commune de la III, qui abrite le Centre international de Bamako, lieux des travaux. Ensuite suivront les travaux proprement dits.

Les assises des concertations nationales s’ouvrent dans un contexte de débats tendus sur le profil de la personne qui dirigera la transition. Si certains recommandent un militaire, d’autres plaident en faveur d’un civil. La CEDEAO, qui a imposé un embargo sur le Mali depuis le 18 août dernier, a donné lundi un ultimatum de huit jours à la junte pour désigner un civil à la tête de la transition et un Premier ministre.

Pour des observateurs, « la question n’est pas de savoir qui sera à la tête de la transition ; un civil ou un militaire ». Il faudrait plutôt, selon eux, «  qu’on définisse les objectifs, qui imposeront des critères de choix ».

Me Abdourahmane Ben Mamata TOURE est avocat au Barreau du Mali

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