Rentrée scolaire : des enseignants posent des conditions pour la reprise des cours
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Rentrée scolaire : des enseignants posent des conditions pour la reprise des cours

La rentrée scolaire sera effective lundi 1er novembre 2021 au Mali. La ministre de l’éducation nationale l’a confirmé ce vendredi matin 29 octobre 2021 à Bamako. Cette nouvelle année scolaire sera placée sous le signe de la « lutte contre le changement climatique ». L’idée consiste à relancer la plantation d’arbres dans les différentes écoles, souligne la ministre Sidibé Dédéou Ousmane. « Un élève, un arbre » est le slogan choisi. La synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 adhère à cette rentrée scolaire mais à des conditions.

Ces conditions sont entre-autres la non évaluation des élèves, la non prise des classes à double division, à double vacation ou encore les classes dépassant un effectif de 50 élèves. Ils décident aussi de refuser les heures supplémentaires et de rejeter les écoles à classe unique. Il s’agit des écoles où le directeur est le seul enseignant en charge de l’école. Ousmane Almoudou est le porte-parole de la synergie de l’éducation des syndicats signataires du 15 octobre 2016. Il estime que ces mesures sont prises pour exiger des autorités l’application de l’article 39.

« Ces mesures sont aussi une manifestation de bonne foi de la part des enseignants », affirme le porte-parole de la synergie de l’éducation des syndicats signataires du 15 octobre 2016. « Parce que quand vous partez sur le terrain, quand vous parlez de la double vacation, bon nombre de maliens ne savent pas quel est le sacrifice que les enseignants font en longueur de journée sur le terrain » martèle Ousmane Almoudou. « Les mesures prises ne sont nullement contre les enfants. Ce sont des mesures prises contre le gouvernement pour qu’il honore une demande des enseignants du Mali », précise-t-il.

La ministre de l’éducation nationale appelle ces enseignants à un sursaut patriotique et un sens élevé de responsabilité pour une reprise efficace de l’école malienne. Mme Sidibé Dédéou Ousmane indique aussi que son département va poursuivre le dialogue social avec les enseignants.

« Je demeure convaincu que sans enseignants, il n’y a pas d’école, il n’y a pas de ressources humaines qualifiées. Donc pas de développement tout court », déclare la ministre de l’éducation nationale. « C’est vous dire que vous constituez un acteur incontournable. Être enseignant, c’est un sacerdoce » poursuit Mme Sidibé Dédéou Ousmane. Elle signale « que les portes de son département leur seront toujours ouvertes ». « Mes collaborateurs et moi-même aurons toujours des oreilles attentives à vos sollicitations afin d’y apporter dans la mesure possibilité de l’État des solutions idoines », ajoute la cheffe du département de l’éducation nationale.

Rappelons que cette rentrée scolaire intervient au moment où le syndicat national des banques et établissements financiers est en grève. Une situation qui inquiète les parents d’élèves, avec notamment l’achat des fournitures scolaires en cours.