Conseil de sécurité de l’ONU : faux, « aucune décision n’a été prise contre le Mali »
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Conseil de sécurité de l’ONU : faux, « aucune décision n’a été prise contre le Mali »

« Aucune décision du conseil de sécurité de l’Onu n’a été prise contre le Mali », a déclaré le ministère des affaires étrangères lundi 1er novembre 2021. Cette déclaration fait suite à certaines informations qui circulent sur les réseaux sociaux. Celles-ci indiquent que le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté les assises nationales de la refondation et exige la tenue des élections aux dates indiquées. Ces informations sont aussi démenties par la Minusma. Au Même moment, la CÉDÉAO envisage d’organiser le 7 novembre prochain « un sommet extraordinaire pour statuer sur le Mali et la Guinée ».

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies s’est réuni le 29 octobre 2021 sur la situation socio-politique du Mali. Toutefois « les conclusions de cette réunion ne sont pas publiées pour le moment », précise la mission des nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). « Ce communiqué prétendument publié sur les réseaux sociaux ne correspond pas aux normes rédactionnelles des communiqués des Nations-Unies », précise une source proche de la Minusma.

Le rapport final du sommet n’est pas sur le site des Nations-Unies. Seul un document de 8 pages qui résume les différentes inventions sur le Mali est publié.

Le ministère malien des affaires étrangères dément également ces informations. Noël Diarra, conseiller technique au ministère, souligne que les autorités maliennes réitèrent leur volonté d’organiser les « assises nationales de la refondation » avant de fixer la date « des élections ». Il ajoute qu’un calendrier électoral sera présenté à la CEDEAO à l’issue des assises nationales qui devront se tenir du 20 au 26 décembre prochain.

« Le Mali doit élaborer un document avec des arguments solides pour justifier le report des élections », affirme Bréhima Mamadou Koné, politologue. Pour l’universitaire, seule une diplomatie forte pourrait épargner le Mali des sanctions de la CEDEAO. Il ajoute qu’un embargo sur le pays, dans un contexte difficile, serait dramatique pour les populations.

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