Mali : le Sinankunya, « une pratique qui peut prévenir les conflits »
Photo d’illustration. Une cérémonie de danse traditionnelle regroupant des peulhs et dogons. Crédit photo Afp

Mali : le Sinankunya, « une pratique qui peut prévenir les conflits »

Le festival international du sinankunya FIS 2018 a débuté ce vendredi 9 mars à Yanfolila dans la région de Sikasso. Trois jours durant les participants venus des huit pays ayant cette pratique en commun vont tenter de mettre en valeur cette valeur culturelle. Elle est considérée comme l’une des plus importantes de la culture de ces pays.

Cette première journée a débuté avec une causerie débat sur les fondements et fonctionnement du Sinankunya. La journée dite celle des peulhs et de leurs cousins forgerons, bambara, dogon, se poursuit par une cérémonie officielle d’ouverture du FIS 2018.

Le Sinankunya est un cousinage patronymique ou symbolique entre personnes d’ethnies ou de classes sociales différentes. Appelée aussi cousinage à plaisanterie, elle autorise l’usage de l’humour entre « cousins ». Cette méthode traditionnelle est un système de gestion de la diversité qui dépasse les clans, les ethnies, les castes et les âges.
Le Sinankunya garantit la dignité de l’autre en toute circonstance. Sa règle d’or : ne jamais nuire à l’autre.

Pour les organisateurs ce festival a pour objectifs général de prévenir les conflits. Selon eux, le Sanankunya à la base joue toujours un rôle en cas de problème entre les races, les ethnies, les individus.
Madani Kouyaté conférencier

Télécharger