Denrées de première nécessité, les prix prennent l’ascenseur
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Denrées de première nécessité, les prix prennent l’ascenseur

Le conseil national des prix a tenu cette semaine sa deuxième session. Les échanges avec le ministre du Commerce ont porté sur l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité en prélude au mois de Ramadan. D’importantes décisions ont été prises afin de maîtriser les prix sur le marché.

Selon ces mesures, le kilogramme du sucre sera vendu à 550f au niveau des commerçants détaillants, alors que le sac coûtera 25.000f. Quant au riz de grande consommation, le kilogramme ne doit pas dépasser 350f chez les commerçants détaillants. Chez les revendeurs, le sac de 50 kilos sera vendu à 16 500f soit 330 f le kilo.

Ce commerçant détaillant de riz demande au gouvernement de trouver une solution à cette situation.

« Actuellement ça un peu changé par rapport au temps passé. Par ce qu’en ce moment là, le prix du riz est très élevé. Le 50 kilogrammes du riz étranger coûte 17 000 F CFA et le 50 kilogrammes du riz Gambiaka sont cédés à 17500F. Le kilogramme du mil est à 100 F, les 100 kg d’arachide sont vendus à 25000F. On demande au gouvernement de trouver une solution pour une diminution. Par ce qu’il y a le coût de transport. Les grands commerçants les achètent en brousse et les stockent. Pendant la saison pluvieuse, ils vendent ces céréales. C’est pourquoi le prix est élevé ».

Le litre d’huile aussi ne doit pas dépasser 600f et 650f chez les commerçants détaillants. Pour ce qui est du sac de farine qui a connu une augmentation de 1500f, le prix du pain de 300g ne doit pas excéder 300 F CFA.

«Des fois les prix sont élevés, et souvent ils sont bas. Nous vendons l’huile d’arachide DINOR. Au Mali, il y a eu un moment où ils nous le vendaient à 18500 F, ou à 18000F. Mais actuellement les prix sont un peu plus élevés.

On prie Dieu pour la réduction, parce que chaque citoyen partage cet esprit de réduction des prix des denrées. Nous demandons au gouvernement d’être plus clément envers la population, vraiment cela nous fera plaisir. Car si les prix sont élevés, la personne qui avait l’intention d’acheter trois bidons d’huile d’arachide n’en achèterait qu’un».

Selon ce vendeur de Pomme de terre, la semaine passée, le kilo était vendu à 300 f. Cette semaine, la pomme de terre a augmenté de 25 f.

«C’est la pomme de terre, la patate et l’igname que je vends. Mais, il y a manque pomme terre en ce moment. C’est ce qui fait que le prix est élevé. La pomme de terre nous vient de Sikasso et du champ de Modibo Keita qu’on appelle GDCM. C’est ce qu’on vend. Depuis janvier, la vente de la pomme de terre a commencé à Sikasso. La semaine dernière le prix était à 300 F, mais cette semaine, il y a eu une augmentation de 25F, donc, on vend le kilogramme à 325 F».

Pour veiller à bien à l’exécution de cette décision du conseil national des prix, le département en charge du Commerce a pris des dispositions, notamment la mise en place des comités de veille dans toutes les régions. Ces comités seront accompagnés par des brigades de surveillance composées par des éléments du commerce, de la douane, de la police et de la gendarmerie. Ces brigades seront chargées de vérifier les prix au quotidien sur les marchés.

Le syndicat national des commerçants détaillants du Mali dit être associé à cette prise de décision. Ses responsables ont renouvelé leur engagement à sensibiliser leurs militants afin de faciliter l’application de ces mesures.

Dantouma Goita, membre du bureau du syndicat national des commerçants détaillants SYNACODEM :

‘’Mon appel, c’est un appel à la citoyenneté. C’est vrai, nous sommes des commerçants, mais nous sommes citoyens de ce pays. Nous sommes des commerçants, mais nous sommes aussi des consommateurs. Le pays est aujourd’hui en crise. Nous traversons beaucoup de difficultés. Si nous sommes des musulmans, nous sommes à près de 90 % de musulmans, nous devons retenir que le mois de jeun est un mois bénit de Dieu. A cet effet, nous devons consentir des efforts pour avoir beaucoup de ‘’Baraka’’. Moi, je pense que nous devons déployer beaucoup d’efforts pour aider les populations qui ont des difficultés. La pauvreté sévit aujourd’hui, c’est pourquoi nous devons vendre nos produits à un prix pour avoir un peu de bénéfice et avoir beaucoup de baraka. On peut avoir 5F CFA sur le kilo et puis Dieu saura te récompenser. Car, nul ne peut prédire ce que sera demain. Je lance un appel à tous les adhérents, commerçants grossistes et détaillants et à l’Etat de s’impliquer. Ça c’est l’appel du Synacodem.’’