Plusieurs citoyens ont exprimé leur stupéfaction ce week-end face à des cas présumés d’usurpation d’identité liés à l’identification des puces Orange. Selon leurs témoignages, des numéros de téléphone auraient été enregistrés à leur nom, à leur insu, à l’aide de leurs cartes NINA.
Tout est parti d’une publication d’une société de téléphonies mobile. Dans la note, la société demandait aux usagers de vérifier les numéros affiliés à leur carte Nina. Ce lundi 28 juillet 2025, des usagers ayant des numéros enregistrés en leur nom et qui ne sont pas en leur possession se sont rendues dans les agences de téléphones mobiles. Certains ne cachent pas leur mécontentement face à cette situation. Ils exigent des explications claires sur l’utilisation de leurs données personnelles et appellent les autorités compétentes à réagir face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte grave à leurs droits.
« J’ai donné ma carte à ma femme pour qu’elle aille enregistrer sa puce. Arrivé à l’agence, on l’a fait savoir qu’il y a trois numéros sur la carte, à savoir mon numéro et deux autres numéros. Et les deux autres numéros, je ne les connaissais pas », explique cet abonné. Avant de poursuivre « Je me suis déplacé pour aller à l’agence. Les numéros aussi sont injoignables. J’ai immédiatement demandé à la dame de les enlever de ma carte ».
Cette autre cliente de téléphonie mobile raconte son cas. « Ce matin, un numéro m’a appelé pour m’informer que ma puce a été identifiée avec sa carte Nina. Et après cet appel, ma puce a été désactivée’’.
Les spécialistes de la Cyber-sécurité alerte
Les experts en Cyber-sécurité alertent sur la situation. Pour eux, cela dénote « d’un manque de sérieux dans le processus mais aussi d’une erreur de système ». Dans les deux cas, il y a un risque d’usurpation d’identité, souligne Adourahamane Ibrahim Assihanga Maïga.
« un citoyen peut-être convoqué ou poursuivi pour des faits qu’il n’a pas commis,puis son nom peut apparaître dans des bases de données policières ou judiciaires de façon erronée aussi », expliqueM. Maïga tout en indiquant que « les seules actions à faire dans ce genre de situation, c’est de faire un signalement immédiat.Pour ceux qui veulent aller dans l’extrême, c’est de porter plainte au niveau de l’autorité de régulation l’AMRTP ou bien au niveau de l’autorité de protection des données à caractère personnel ».
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Dans un contexte de digitalisation croissante, la protection des données personnelles reste un enjeu majeur. Les citoyens demandent désormais des enquêtes approfondies et des mesures correctives rapides pour garantir la fiabilité du système. Pour l’instant aucune réaction du côté de l’organe de régulation AMRTP, autorité malienne de régulation des télécommunications.
