Retrait de Barkhane : la classe politique partagée entre « soulagement » et « regret »
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Retrait de Barkhane : la classe politique partagée entre « soulagement » et « regret »

L’annonce du retrait prochain des forces françaises et leurs partenaires du Mali divise davantage les acteurs politiques maliens. Des partis soutiens de la Transition trouvent dans ce retrait un nouvel espoir pour le Mali. Alors que le cadre d’échanges de partis et regroupements politiques déplore ce départ.

Les responsables du cadre d’échanges regrettent ce départ annoncé des forces françaises. « Nous n’avons pas été surpris vu l’évolution de la situation. Mais nous déplorons et regrettons ce retrait à un moment où notre pays a besoin de plus de compréhension de plus d’engagement, de plus de coopération avec l’ensemble de nos partenaires dans cette lutte contre ces terroristes qui, aujourd’hui se frottent les mains », affirme Amadou Koïta, porte-parole du cadre. Il exhorte les autorités de la Transition à renouer le dialogue avec l’ensemble des partenaires du Mali, car ajoute-t-il, « c’est de ça que nous avons besoin aujourd’hui ». Amadou Koïta appelle la Minusma à continuer de soutenir les forces armées et de sécurité du Mali dont il se félicité « de la montée en puissance ».

Un soulagement c’est en ces termes que réagit le parti Alliance pour la République, soutien des autorités de transition. « Aujourd’hui, le départ de Barkhane et de Takuba du Mali nous soulage. Nous sommes véritablement satisfaits. C’est quelque chose qui devait arriver. Peut-être que ç’a pris du temps. Quand les intérêts ne sont pas satisfaits, c’est certain que la collaboration ne pourra pas continuer ». martèle Oumar Ibrahim Touré, président de l’APR. Il ajoute que c’est aux Maliens d’assurer leur propre sécurité. Mais selon lui, l’espoir suscité par ce départ ne doit pas être déçu.
Rappelons que ce retrait annoncé fait suite à une longue période de tension entre les autorités de la Transition et celles de la république française.