Le Gouvernement du Mali demande le retrait « sans délai » de Barkhane et Takuba
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Le Gouvernement du Mali demande le retrait « sans délai » de Barkhane et Takuba

Le gouvernement de transition du Mali demande le départ « sans délai » des troupes françaises présentes au Mali. Une réaction à la décision « unilatérale », selon les autorités maliennes de la France de retirer les forces Barkhane et Takuba.

La déclaration a été lue à la télévision nationale par le ministre porte-parole du gouvernement, lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. Dans son communiqué, le gouvernement dit « prendre acte de la décision unilatérale des autorités françaises de procéder au retrait des forces militaires de Barkhane et Takuba ». Une violation des accords liant la France et le Mali et impliquant d’autres acteurs, dénoncent les autorités maliennes. Le gouvernement indique aussi que les résultats obtenus et annoncés officiellement par les autorités françaises n’ont pas été satisfaisants. « Ni en 2013 avec l’opération Serval dont les objectifs étaient de détruire le terrorisme, ni en 2015 avec l’opération Barkhane dont les objectifs étaient de lutter contre le terrorisme. Cela malgré la présence des forces internationales », souligne le communiqué.

Au regard de ce manquement répété des accords de défense, le gouvernement invite donc les autorités françaises à retirer sans délai les forces Barkhane et Takuba du territoire national sous la supervision des autorités maliennes, conclut le document.

En prélude au Sommet Union européene-Union africaine, le Président français et ses partenaires d’Europe ainsi que le Canada ont annoncé qu’ils retirent leurs forces militaires déployées au Mali pour combattre le terrorisme. Les dirigeants européens ont justifié cette décision par « les multiples obstructions » des autorités de la transition au Mali. Emmanuel Macron avait indiqué que « ce retrait se traduira par la fermeture dans les 4 à 6 mois prochains, des emprises de Gossi, de Ménaka et de Gao » au nord du Mali. Des fermétures qui se feront, selon le président français, « de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali »