Le pain s’ajoute aux différents produits qui augmentent de prix au Mali. La miche est passée de 250 à 300 FCFA ce vendredi dans certaines boutiques à Bamako. La fédération syndicale des boulangers et pâtissiers au Mali souligne déjà que la faute ne leur incombe pas.
« Tout le monde sait que le prix de la farine a augmenté », affirme Ahmed Dembélé, secrétaire général de la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali, pour justifier cette hausse du prix du pain. Il indique toutefois, que le pain est accessible à 250 FCFA dans les boulangeries. « La miche du pain est vendue dans toutes les boulangeries de Bamako, Koulikoro et Kati à 250F CFA. Nous demandons donc aux clients de se ravitailler dans les boulangeries pour l’avoir à ce tarif », déclare Ahmed Dembélé.
Le secrétaire général de la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali rassure toutefois que des concertations sont en cours avec le gouvernement. « Nous demandons à nos militants de respecter la décision finale que prendra le gouvernement », dit-il.
Des vendeurs et livreurs entre le marteau et l’enclume ?
Le syndicat national des revendeurs et livreurs de pain souligne, de son côté, que ses membres qui doivent revendre le pain l’obtiennent aussi à 250F CFA dans les boulangeries. « Ils nous donnaient le pain à 190F CFA et nous le revendions à 225F CFA et les boutiquiers à leur tour le vendaient à 250 FCFA », explique Hama Ousmane Touré, membre du syndicat. « La semaine dernière, ils nous ont informé qu’ils vont désormais nous donner la miche à 250F CFA. Nous leur avons notifié que cela n’est pas possible », explique-t-il.
Des consommateurs désemparés
Hama Ousmane Touré affirme ainsi que le syndicat a suspendu ses activités en attendant la décision finale du gouvernement. Mais d’ici là, le pain est vendu à 300F CFA dans les boutiques, témoignent des consommateurs.
« Nous voulons que le pain soit vendu à 250F CFA », affirme une consommatrice. « Cette flambée aura d’énormes impacts sur les personnes qui ont une grande famille », ajoute un autre client. D’autres habitants de la capitale trouvent que cette augmentation du prix du pain n’est pas normale. Un bon nombre d’entre eux s’interrogent sur « comment ils vont survivre face à cette conjoncture générale ».
Nos tentatives, à ce stade, pour faire réagir la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence sur le sujet sont restées vaines.
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La subvention des produits, une nécessite
L’enseignant-chercheur en économie, Abdoul Karim Diamouténé, propose aux autorités maliennes de subventionner certains produits, si les moyens le permettent.