À quelques heures du passage au nouvel an, l’ambiance reste quelque peu morose à travers la ville de Bamako. Si les marchés sont bien approvisionnés en légumes et en volaille, les clients ne se bousculent pas devant les étals. Pour certains vendeurs et consommateurs, la crise du carburant qui sévit dans le pays serait passée par là.

Au nouveau marché de Médine en commune 2 du district de Bamako, ce lundi 29 décembre, l’affluence est timide. Pourtant le marché est bien fourni en denrées telles que la pomme de terre, l’oignon, la banane plantain, l’igname entre autres. Et à des prix abordables selon des revendeurs. « Nous cédons le sac de 25 kilogrammes de pommes de terre à 13 000 FCFA », dit un revendeur. « Le kilogramme de l’oignon et celui de l’échalote sont vendus respectivement à 500 FCFA et 325 FCFA », poursuit un autre. À une revendeuse de mentionner : « Je vends le tas de 7 morceaux de banane plantain à 500 FCFA. »

Autre marché, même constat. Dans les marchés de volailles de Lafiabougou et Ouolofobougou, des revendeurs se plaignent aussi de la rareté des clients. « Je vends les poulets traditionnels. Les prix varient entre 3000 FCFA et 5000 FCFA. » Tels sont les dires d’un vendeur de volailles à Lafiabougou. Les propos de celui du marché de Oulofobougou vont dans le même sens. Assis sous un hangar, il mentionne la rareté des clients. « Vraiment, les clients se font rares au marché à volailles cette année. Pourtant, le prix est fixé entre 3500 FCFA et 6000 FCFA », dit-il.

Pour de nombreux consommateurs, cette timidité autour des fêtes de fin d’année trouve son explication dans la conjugaison des crises. Pénurie de carburant combinée à la conjoncture économique.